Billet d'Humeur
Le rôle du CEMA
Une phrase de trop ?
Je m’interroge sur l’indifférence du président à ce que ressent le peuple à son égard...malgré la situation générale du pays, un désaveu électoral, des événements parlementaires récents et le comportement qu’il affiche, je constate que 11% de Français lui font toujours confiance ! Sans nul doute s’agit-il de personnes encore fidèles aux médias présidentiels, ou alors nettement engagés dans une vision collaboratrice avec madame Ursula von der Leyen et ses sbires euro-fédéralistes. Certains, en haut lieu, souhaitent une telle collaboration. Arithmétiquement 89% des Français ne font donc pas confiance au chef de l’État... mais où est donc l’esprit des lois ?
Mon inquiétude et mes interrogations sur la gouvernance de notre pays se sont accrues avec des paroles apparemment mal venues du nouveau CEMA. Elles pourraient me conduire à imaginer une dystopie. Dans ce scénario, ou ce mauvais rêve, je pourrais concevoir une situation politique dégradée à l’extrême, des dérives constitutionnelles appuyées et un engagement outrancier de l’actuel président au profit de l’Ukraine, ce pays incertain et lointain. S’ajouterait, de sa part, une hostilité aggravée à l’égard de la Russie. Je verrais alors monter le risque d’utilisation de l’arme nucléaire. Non pas du côté russe ou otanien, vous vous en doutez bien. Les responsables globalement y sont sensés. Mais qu’en serait-il du côté du pouvoir exécutif français ?
Il est dit en effet que seul le chef de l’État peut engager le feu nucléaire. Cette affirmation est un brin exagérée. Il existe évidemment des sécurités. Autant que nous puissions le savoir, un cercle réduit de personnes militaires et civiles, conseille le chef des Armées après avoir vérifié son aptitude mentale à prendre cette décision. Mais aujourd’hui comment pouvons nous être sûrs de l’objectivité de ces personnages quand nous constatons une docilité absolue des conseillers politiques et diplomatiques et surtout des responsables militaires? Ils nous invitent déjà à envisager la mort de Français dans une guerre qui en aucun cas ne serait la leur. C’est périlleux; c’est inquiétant. Bien sûr tout cela est irréaliste. C’est une affabulation.
Il n’empêche... D’une certaine manière ce qui a été dit rappelle aux excités anti-russes que la guerre n’aboutirait pas seulement à un effondrement économique et financier, déjà entamé sans que la guerre soit déclarée, mais à la mort en masse de citoyens. Je ne suis cependant pas sûr que le but du propos visait à susciter un regard moins hargneux à l’égard de la Russie.
À mon avis de simple citoyen, de soldat et d’ancien chef, il serait temps de rétablir l’ordonnancement des choses dans la gouvernance de la France. En somme revenir à la pratique constitutionnelle des débuts de la Vème République. Tout comme l’autorité judiciaire doit rester neutre politiquement, demeurer la « bouche de la loi », et prononcer ses sentences au nom du peuple français; l’autorité militaire, responsable de la mise en oeuvre des armes du peuple français, doit conseiller le gouvernement pour l’emploi de la force et rester absolument neutre politiquement. Seule en mesure de voir les conséquences de l’emploi des armes, elle se doit d’inciter le politique à la réflexion et à la prudence. Le devoir de réserve ne peut être interprété ou répondre à des modalités variables. Le général de Villiers, ancien CEMA a été tancé et démissionné pour avoir dit ce qu’il était de son devoir de dire sur le budget des Armées. En revanche le nouveau CEMA, le général Mandon, a été soutenu par le chef de l’État pour avoir évoqué fortement un engagement majeur contre la Russie et la nécessité pour la France de restaurer sa « force d’âme ». Elle devait être prête à « accepter de perdre ses enfants ». De toute évidence il considérait la Russie comme notre ennemie. Or que je sache, la Russie ne menace pas la France, nous avons toujours des relations diplomatiques avec ce pays qui au cours de mille ans de relations a été plus souvent notre ami que notre ennemi. En toute objectivité la Russie ne fait que défendre ses intérêts en Ukraine dans une guerre suscitée par le pseudo-Occident. Brochant sur l’ensemble, malgré une armée puissante, la Russie n’est pas en mesure d’envahir les États européens. Elle n’a pas cette intention qui aurait pu être celle de la défunte URSS. Ce qu’a dit le CEMA s’apparente donc à un engagement politique. Il n’est cependant pas responsable de cette dérive.
Le président de la République désigne le chef d’état-major des armées et les chefs d’état-major ; ce qui en soi est compréhensible juridiquement. Les textes le stipulent «Le Président de la République, sur le rapport du premier ministre et du ministre de la Défense, vu la Constitution, notamment son article 13 ; le conseil des ministres entendu, décrète « qu’un tel » est nommé chef d'état-major des armées à compter du...» Théoriquement il est fourni au président une liste restreinte. Ce n’est plus vraiment ainsi que cette désignation se fait. Le nouveau CEMA, comme ses récents prédécesseurs d’ailleurs, était le chef d’état-major particulier du président de la République. Cette proximité crée inévitablement des liens. C’est d’autant plus vrai que pour exercer cette fonction, la sélection tient non seulement compte de la compétence, mais aussi de la compatibilité humaine. Il est utile aussi de rappeler que l’exécutif peut engager nos forces dans une opération extérieure et que le Parlement informé rapidement peut débattre, mais ne vote pas. Il ne peut décider que si l’intervention excède quatre mois. Bien que la déclaration de guerre relève du Parlement, en réalité cet article 35 de la Constitution laisse l’initiative à l’exécutif. Dans ce contexte il est certain que le nouveau CEMA, dans cette réunion des maires de France, s’est exprimé selon une trame imposée par le président. De toute évidence y a là une dérive institutionnelle.
Dans leur rôle les états-majors sont en charge de planifier les réponses à toutes les menaces et préparer nos armées à y faire face. C’est la sagesse même. Ces menaces sont de tous ordres. Nous pouvons penser que sont étudiées les réponses à des menaces intérieures et à toutes sortes d’agressions contre le sol et les intérêts français. Le CEMA pouvait donc rappeler cette nécessité et évoquer les moyens indispensables. Il demeurait dans sa mission. Toutefois il n’appartient pas aux chefs militaires d’apporter des commentaires et a fortiori des approbations, sur les conséquences d’un choix politique surtout non approuvé par le peuple.
En résumé, pour le CEMA, il s’agit de conseiller le gouvernement, puis d’appliquer les décisions, et d’exécuter, mais en aucun cas de commenter ou d’exprimer publiquement, directement ou indirectement, son adhésion (ou son hostilité). Tout chef sait qu’il est intronisé par la formule suivante dite devant ses subordonnés : «Vous lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera, pour le bien du service, l’exécution des règlements militaires, l’observation des lois et le succès des armes de la France. ». Un tel engagement ne prête pas à interprétation. Application de la loi et des règlements.
Une fois encore je constate les égarements, les contournements du Droit et des règles et la mise à l’écart de l’esprit des lois. Il est grand temps de réorganiser les relations au sein de notre État et sans doute d’envisager, pour éviter les dérives, un processus de désignation du chef d’état-major des Armées et des chefs d’état-major d’armées incluant, par exemple, les élus de la nation.
Henri ROURE
lucidité et discernement
Certains esprits malintentionnés ou tout simplement manquant de discernement, m'accordent des propos que j'ai pu tenir en des circonstances n'ayant rien à voir avec Pro Patria. Le but est clairement de porter préjudice à l'association, à moi-même, ou aux deux. Et puis, aller chercher dans le passé des paroles sorties du contexte pour en faire reproche s'apparente à une censure qui ne dit pas son nom.
Je me souviens que le deuxième dimanche de mai 2023, j'avais été invité par Civitas à participer et à m'exprimer publiquement à l'occasion de sa manifestation en l'honneur de Sainte Jeanne d'Arc, ce que j'avais accepté. Mais l'Association des Amis de Jeanne d'Arc m'avait également invité, ce que je ne pouvais accepter car je n'ai pas (encore) le don d'ubiquité.L'année suivante, l'Association des Amis de Jeanne d'Arc ayant réitéré son invitation, je l'ai volontiers acceptée. Par la loi du 10 juillet 1920, quelques semaines après la canonisation de Jeanne d'Arc, le deuxième dimanche de mai est devenu, au même titre que le 14 juillet ou le 11 novembre, une fête nationale, à savoir la fête de Jeanne d'Arc et du Patriotisme. D'ailleurs, en 2023, cette fête a été confirmée à la suite d'une proposition d'un député pour la supprimer en l'état.
Cette même journée du deuxième dimanche de mai, célébrée par une association catholique d'une part et par la république d'autre part, va justement dans le sens du rassemblement, de la réunion du peuple, quelles qu'en soient les motivations et en tant que président de Pro Patria, je ne peux que m'en réjouir.
Sauf que les anti catholiques primaires ont vu dans ma participation à la première journée, le "catholique intégriste", les catholiques de leur côté ne m'ont pas accordé l'honneur de fréquenter les "laïcards".
Cela révèle simplement que la laïcité, en faisant souvent couler une encre trop souvent frelatée par une conception oubliée de ce qu'elle est vraiment, est un révélateur "d'ignorance, d'oubli ou de mépris" (préambule de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789) de manque de lucidité (y voir clair) et de discernement (être capable de choix éclairé).
L'Education Nationale a encore beaucoup de travail pour éveiller les intelligences plutôt que de brouiller les esprits à des jeunes qui découvrent la vie.
La vraie liberté commence par celle de pouvoir penser, réfléchir, hors de toute doxa imposée.
André Coustou, président de Pro Patria.
J'ai Eu honte !
La Perte d'un être cher est toujours source légitime de tristesse qui peut quand même être atténuée lorsqu'on a la foi, car dans ce cas, le départ de cette terre n'est que le début d'un autre grand départ source d'espérance.
Récemment, je suis allé aux obsèques d'un camarade de promotion de Saint-Cyr, où tous les ingrédients d'un adieu à un officier général étaient réunis : cérémonie religieuse recueillie, sobre et digne, assortie du cadre adapté à ces circonstances, drapeau recouvrant le cercueil, plusieurs porte-drapeaux présents, allocutions pour honorer le défunt, compagnons d'arme présents, décorations et objets symboliques de la carrière y compris un chant de tradition des Saint-Cyriens, enfin autorités locales dont le maire de Saint-Malo en personne.. En clair, des honneurs dignes de ce nom ont été rendus au valeureux soldat qui nous quittait.
Tout cela m'a rappelé un souvenir particulièrement amer, à savoir les obsèques du Général Dominique Delawarde en mai dernier. Nous sommes devenus amis après l'épisode des 6 généraux présumés coupables qui avaient signé la "Lettre à nos gouvernants" puis s'étaient défendus comme ils le pouvaient car bien maltraités par ceux-là mêmes qui auraient dû les défendre. La compétence du Général D. Delawarde n'est plus à démontrer en particulier dans le domaine du renseignement. En témoignent ses états de service puisque le Haut Commandement lui a reconnu ses mérites tant en France qu'en Bosnie, Liban...
Or, j'ai honte de ce que j'ai pu observer lors de ses obsèques. Un anonyme, voire un soldat inconnu, pourtant qu'on honore. Dix jours après une demande, il a été répondu qu'aucun Aumônier militaire n'était disponible, tous les drapeaux étaient déjà sollicités, aucune autorité militaire présente, aucun signe qui aurait pu témoigner de la valeur du soldat qu'on accompagnait pour la dernière fois. Pourquoi cela ? Parce qu'il faisait remarquablement son travail de réinformation, c'est-à-dire analyser et diffuser la réalité des choses qui, malheureusement, ne se passent pas forcément comme les autorités le souhaiteraient.
Un soldat n'est jamais abandonné sur le terrain, à plus forte raison lorsqu'il décède "naturellement". Mais pour certains, il était devenu infréquentable. Au-delà de la pusillanimité coupable de certaines autorités militaires, ce sont les autorités décisionnelles que j'accuse, à savoir le ministre des armées et le chef des armées qui ne semblent pas comprendre ce que solidarité d'arme signifie. Le soldat, parce que sa vie est en jeu et s'il a une responsabilité de commandement, peut aussi engager celle de ses subordonnés, ne peut ni se mentir ni mentir. Cette ignorance à l'égard du Général Delawarde est une quasi trahison envers un compagnon d'arme. Ceci est d'ailleurs d'autant plus grave que le ministre des armées, après avoir bafoué l'article 411-3 du code pénal (qui interdit de fournir à une puissance étrangère des moyens militaires prélevés sur notre propre armée), a menti et triché en sanctionnant votre serviteur qui avait déposé plainte contre lui.
En effet, la position statutaire "à la retraite" n'a rien à voir avec la position mensongère "2S" employée pour le contraindre à se taire.
Oui, j'ai honte que des personnes en responsabilité permettent de tels actes contraires à l'éthique du soldat. Cher Dominique, ton souvenir survivra à la petitesse.
André Coustou
Louis XVI le roi calomnié, le roi maudit...
« Qui a créé le corps des pompiers ?
Qui a permis aux femmes d’accéder à toutes les maîtrises?
Qui a autorisé l’installation de pompes à feu, pour approvisionner Paris en eau de manière régulière ?
Qui a créé le Mont-de-Piété à Paris pour décourager l’usure et venir en aide aux petites gens ?
Qui a financé sur ses propres deniers la première école pour sourds-muets et la première école pour les aveugles ?
Qui a interdit à la Marine de guerre d’attaquer les bateaux de pêche des Nations ennemies ?
Qui a donné le droit aux femmes mariées et aux mineurs de toucher eux-mêmes leurs pensions sans demander à leur mari ou tuteur ?
Qui a le premier employé le terme de justice sociale ?
Qui a ordonné aux hôpitaux militaires de traiter les blessés ennemis comme les blessés français ?
Qui a aboli le servage, le droit de mainmorte et la torture ?
Qui a aboli la question préparatoire ?
Qui a fait construire les premières infirmeries dans les prisons ?
Qui a financé tous les aménagements de l’Hôtel-Dieu pour que chaque malade ait son propre lit individuel ?
Qui a fondé l’hôpital des Enfants-Malades ?
Qui a créé le musée des sciences et technique, futur centre national des Arts et Métiers ?
́Qui a fondé l’école des Mines ?
Qui a fondé sur ses propres deniers les premières expériences d’Aérostation ? Louis XVI »
Face à une Histoire trop souvent frelatée par les "gagnants" du moment, il importe, conformément à la Vérité dont se réclame ProPatria, de remettre les pendules à l'heure.
Si ce Roi n'avait pas subi le pire et qui plus est pour des raisons fallacieuses, il n'y a aucun doute que la liste de ses réalisations se serait allongée.
En tout cas, ce qui est pris n'est plus à prendre et merci à lui...
Volonté et Optimisme !
- Pro Patria ne changera pas grand chose,
- Pro Patria nest qu'une association patriotique de plus,
- Pro Patria est jeune,
- Pro Patria a peu d'expérience,
- Pro Patria ne relèvera pas la France,
- Pro Patria ne prend pas assez en compte les difficultés du moment,
- Pro Patria n'est pas assez incisive,